LA PAPOUASIE
Ca y est, nous y sommes!!!
« Petit bout du monde » dites-vous?! Vous n'y êtes pas!... L'île gigantesque de Papouasie-Nouvelle Guinée rivalise en superficie insulaire avec Bornéo pour le 3ème rang à l'échelle mondiale, après le Groenland et l'Australie....
« Petit bout du monde » dites-vous?! Vous n'y êtes pas!... L'île gigantesque de Papouasie-Nouvelle Guinée rivalise en superficie insulaire avec Bornéo pour le 3ème rang à l'échelle mondiale, après le Groenland et l'Australie....
Un peu d'Histoire
Quelques siècles avant notre ère, au temps des colonies, les portugais, les anglais, les hollandais et les allemands mirent pied sur l'île en différents endroits. Une ligne imaginaire fut ensuite tracée du Nord au Sud pour scinder cette grande île en deux morceaux bien distincts: une frontière était apparue, donnant naissance à la « Papouasie-Nouvelle Guinée » à l'Est (pays partagé entre les colons allemands au Nord et les colons britanniques au Sud) et à la « Papouasie »à l'Ouest sous le drapeau colonial hollandais.
Aujourd'hui, la partie Est « Papouasie-Nouvelle Guinée » est indépendante depuis 1975; elle fait toujours partie du Common Wealth mais a bcp de difficultés à maintenir son unité nationale.
De son côté, la partie Ouest « Papouasie » est restée colonie hollandaise jusqu'en 1963, date à laquelle un mandat fut donné par l'O.N.U. à l'Indonésie pour administrer ce territoire.
Les papous n'étaient alors pas encore indonésiens; c'est en 1969 que, suite à un referendum quelque peu douteux, la Papouasie passa sous la souveraineté de l'Indonésie, sous le nom d'Irian Jaya (Irian: « climat toride » et Jaya: « victorieux »).
Le nom d'Irian Jaya est resté quelques années mais depuis 2000, la contrée a repris le nom de Papoua[sie]. Cette dernière information demeure encore très peu connue, ce qui explique que l'on parle toujours de l'Irian Jaya dans les échanges internationaux alors qu'ici le nom est bien « Papoua ».
Papoua
L'oiseau est à Papoua, ce que l'Hexagone est à la France: cherchez bien sur la carte, vous trouverez l'oiseau des papous!
Cette moitié occidentale de l'île s'étend sur 415 000 km2 et ne compte que 2 millions d'habitants... Soit 5 habitants au km2!!!
Elle est l'un des derniers véritables espaces sauvages de la planète: aux trois quarts recouverte de forêt tropicale, elle abrite toujours des populations qui vivent encore comme à l'âge de la pierre.
Pendant de très longues années, le coeur du pays est demeuré inexploré; nous avons même pu lire sur les cartes des missionnaires du début XXème « terre inexplorée » comme intitulé pour « Papoua »!
« Papoua » est un terme probablement malais qui désigne un « homme noir à cheveux crépus ». Les papous habitent depuis 60 000 ans cette terre (dit-on) et ne sont pas côtiers, ils se concentrent à l'intérieur des terres. La vieille population que l'on trouve en bordure de mer est d'origine austronésienne.
L'entrée de Papoua dans le giron indonésien permet à l'Indonésie de profiter des belles richesses du sous-sol papou (pétrol, gaz, or, cuivre) et sert à désengoger les autres îles indonésiennes surpeuplées; une politique nationale de transmigration a été rondement menée ces dernières années, si bien que dans certains coins, on croise plus de transmigrants que de Papous.
Les papous n'ont guère pu s'opposer à cette mainmise; la plupart ont abandonné leur mode de vie traditionnel et sont manoeuvres dans les mines et les plantations ou bien, occupent des emplois urbains au bas de l'échelle. Les autres sont restés sur leurs terres et vivent toujours en tribus. Ils sont très clairsemés et divisés: on compte 250 langues papoues, ce qui correspond à autant de tribus!!!
La Mission
Nous parlerons tout d'abord des missionnaires qui ont été envoyés en Papoua: ce sont eux les premiers qui ont bravé les dangers de cette terre alors inconnue...
Ancienne colonie hollandaise, l'île de Papoua a été le souci des missionnaires catholiques et protestants. Beaucoup ont oeuvré et oeuvrent encore dans un souci d'évangélisation et de pratique de doctrine sociale de l'Eglise. « Nous apportons les sacrements et les sacs de ciments » disait en souriant le recteur du séminaire.
C'est bien simple: ici il existe 400 aérodromes (de simples pistes) pour desservir les différentes contrées, eh bien les 400 ont été construits par les missionnaires.... cela donne une idée de l'oeuvre...
(pendant ce temps, le gouvernement local, bien qu'étant à la tête d'un pays à riches ressources, ne possède toujours pas un seul avion: les sous ne font que passer...)
Aujourd'hui, Papoua est partagé en 5 diocèses; L'évêque de Manokwari-Sorong veut développer les paroisses et les écoles; il a ouvert à quelques kms de Sorong un petit séminaire (qui correspondrait chez nous à un collège-lycée) en vue de pourvoir à l'éducation des jeunes. Il tient à ce que les effectifs comptent au moins 60% de papous car souvent les papous sont laissés pour compte au bénéfice des transmigrants.
Le séminaire a 3 ans et compte presque 300 élèves. Les enfants qui y sont inscrits ne sont pas tous appelés à rentrer un jour au grand séminaire mais peuvent profiter de l'enseignement donné ici.
Certes l'évêque aimerait voir fleurir des vocations pour continuer l'oeuvre commencée (comme dit Jean-Paul II: « le prêtre? un homme au service des hommes »!) mais cela reste du domaine de Dieu.
C'est donc dans un souci de développement éducatif global que Monseigneur Datus Lega a demandé aux M.E.P. de détacher des coopérants.
Nous aurons la joie de vous faire partager cette expérience très prochainement!
Vos apprentis papous
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