lundi 23 février 2009






Bien chers tous,
ça y est, nous revoilà ! Nous espérons que vous ne vous enterrinez pas trop avec le froid qui persiste chez vous ! Si tel était le cas, nous vous avons trouvé un très bon sujet de discussion pour vos longues soirées d'hiver... alors vite, à notre clavier ! Par ailleurs, ce sera l'occasion pour un bon nombre de faire quelques révisions de cours de géographie... datant de l'école primaire !



Wallace et Weber, cela vous dit quelque chose ?
Allons, allons un petit effort !
Ce pourrait être deux hommes d'origine anglaise... - Vous y êtes presque !-
... Et lorsqu 'il s'agit de l'Indonésie, vous vous trouvez en présence de deux lignes imaginaires portant les noms des deux savants naturalistes qui les ont définies. Celles-ci s'étendent de l'Equateur jusqu'au Pôle Sud et scindent le pays en trois parties bien distinctes.
L'immense archipel indonésien (presque la surface de l'Europe, on le rappelle) est en effet une exeptionnelle zone de transition entre deux domaines faunistiques et floristiques très différents...
De l'Ouest jusques à la ligne Walace, la faune et la flore sont de caractère eurasien (éléphants, rhinocéros, lémuriens, fauves, bétail...); de L'Est jusques à la ligne Weber, la nature est de caractère australien (marsupiaux...); et entre les deux lignes, une simple zone de transition a été définie.
A noter tout de suite : Papua est la seule île d'Indonésie à posséder le caractère australien puisque elle seule, avec quelques petits îlots côtiers, se trouve séparée du reste de l'Indonésie par la ligne Weber...

☺L'indonésie d'une manière générale
L’Indonésie compte environ 2 500 espèces d’arbres et près de 5 500 espèces végétales à fleurs (et bien sûr il y en a pour tous les goûts ! Même si on peut trouver des constantes d'une île à l'autre en respectant le découpage « Walacien », chaque île détient sa spécialité : c'est à Sumatra par exemple que pousse la fameuse fleur géante Rafflesia dont le diamètre peut dépasser 60 cm et qui dégage à maturité une repoussante odeur de viande pourrie).
Presque 65 % du territoire indonésien est couvert de forêts équatoriales ou tropicales et de savanes arborées, surtout concentrées dans l’Est de l’archipel.
En altitude, une forêt d’étage montagnard peut subsister jusqu’à 3 500 m et comprend des espèces comme le chêne. C’est une forêt humide, perpétuellement plongée dans le brouillard et qui correspond au nebelwald des botanistes et des géographes.
La richesse floristique « indo-malaise » s’atténue à l’Est, Papua faisant déjà partie du monde « australien ».
La faune indo-malaise elle-aussi, est riche et bien représentée en Indonésie de l'Ouest, vous pouvez y trouver des singes, cerfs, crocodiles, rhinocéros, éléphants, ours, paons, etc. Mais certaines espèces sont particulières à chaque île. On ne trouve l’orang-outang qu’à Sumatra et à Bornéo ; le tigre et la panthère à Sumatra et Java ; le buffle sauvage à Java et Kalimantan ; le nasique à Bornéo ; on ne trouve l’éléphant, le tapir et le siamang (gibbon noir) qu’à Sumatra. et sur l’île de Komodo le fameux varan (lézard impressionnant pouvant atteindre 3 m et vrai prédateur pour l'homme !).
En direction de l'Est, à Célèbes et aux Moluques, la faune réunit à la fois des espèces asiatiques et australiennes. Papua quant à elle, est rendue célèbre par la grande variété d’oiseaux qui l'habite et lui donne une très belle touche personnelle avec sa faune australienne.
☻Puis Papua !
C’est une merveille de la nature aux décors de forêts, d’îles coralliennes bordées par des eaux turquoises, où la faune et la flore sont infiniment variées.
L'île abrite une grande variété d'écosystèmes (forêts humides, forêts montagneuses, mangroves) et rassemble une faune et une flore uniques au monde.
Les trois quarts de la superficie du pays sont couverts de forêt.
A Papua, on a recensé les deux tiers des espèces d'orchidées du monde, plus de 700 groupes d'oiseaux (dont le célèbre oiseau de paradis), 9 000 types de plantes; il y a moins de 100 espèces de mammifères (et encore on demande à voir !), 250 styles de grenouilles, 450 espèces de papillons, 200 variétés de reptiles et plus d'une centaine de différents serpents. Sans compter la multitude d'insectes non encore repertoriées...
Les fonds marins de Papua possèdent eux aussi une variété incroyable d’espèces marines; Plus de 400 coraux et plus de 900 espèces de poissons ont été recensées .Cela laisse imaginer un nombre de crustacés tout aussi impressionnant.



Une vue un peu plus personnelle de cette variété:
Nous avons eu la chance de passer à plusieurs reprises au dessus des lignes Walace et Weber, et ne pouvons que confirmer cette impressionnante richesse dont est munie l'Indonésie.
Pour vous donner une idée, nous allons vous citer tous les fruits que nous avons pu y goûter : le Sirsak (corossol), le Durian, le Nangka (Jack fruit), le Salak (zalaque), le Semangka (pastèque), le Belimbing (star fruit ou carambole), le jambu air, le Leci (lichee), le Langsat, le Longan (dragon's eyes), le Rambutan, le Jambu Biji (goyave), le Pepaya (papaye), le nanas (ananas), la canne à sucre (au naturel), les mangga (mangues), le Duku (doukou), les fruits de la passion, et bien sûr les oranges, les citrons, les pommes, les melons, les poires et les innombrables bananes, sans oublier les avocats (qu'ici les indonésiens comptent parmi les fruits) et les baies sauvages que nous avons goûtés sur les traces de nos élèves.
Il manque encore à notre culture quelques fruits non encore trouvés : le Srikaya, le Jambu mente, le Delima, le Sawo, le Manggis (Mangoustan)... Mais ce n'est pas en restant à l'école que nous pourrons y goûter, sachant qu'ici nous n'avons même pas un fruit par semaine (ce ne doit pas être dans les habitudes locales... dommage !)

Profitons de la lancée pour parler des légumes : beaucoup sont déjà connus en France, suite aux différents voyages de nos ancêtres... mais pour les plus exotiques nous citerons : l'amère Pare (bitter gourd), les Cabe (piments), les Ubi (différentes familles de raçines commestibles, proches du topinambour), le Sagou (coeur d'un certain palmier), la fleur de bananier, le Gingembre, l'incontournable Soja, sans oublier les cousins Germain et issus de Germain des Epinards qui poussent dans tous les fossés et que nous avons la « chance » de déguster presque quotidiennement...!

Nous garderons une place spéciale pour le Terung ; ce légume que les anglais traduisent comme une simple « aubergine » est en fait un véritable mariage entre l'aubergine et la courgette : il a la texture de l'aubergine mais la douceur de la courgette, c'est un vrai régal ! Dommage qu'il n'y en aie pas chez nous, pour tous les amateurs des alliances aubergine/courgette... (nous ne citerons personne !)




D'autres découvertes du côté des plantes sont tout aussi intéressantes dans le domaine médical cette fois-ci.
Vu l'étendue de la richesse végétale qui nous entoure, nous ne citerons que deux exemples appris au cours de nos petites virées de-ci, de-là...
1- Ici lorsqu'une plaie saigne abondemment, les gens ont l'habitude de l'enfermer dans un tissu, en l'ayant au préalable saupoudrée de « poils végétaux brunâtres » tirés du coeur d'une fougère arborescente... eh bien figurez-vous que, « pas fous les papous! », ces « poils » peu attirants, ne sont autres que les fibres végétales utilisées maintenant chez nous (après blanchissement en raffinerie) dans les pansements nouvelle génération en présence de souci de coagulation !!! et ce secret, les papous le détiennent depuis des lustres !
2- Lorsque vous vous promenez, vous voyez souvent des tâches rouges sur le sol ; il ne s'agit pas de sang mais de crachas... Les papous aiment « chiquer »! pas n'importe quoi : un mélange savant de noix d'Arek, de poudre de chaux et de feuille de Bethel qu'ils entreprennent de mâcher pendant des heures. Cela leur donne les dents rouges (des vraies dents de guerriers ! c'est peut-être en voyant ces dentures teintes que les anciens en ont déduit que les papoux étaient de terribles antropophages !) et ils assurent que ce mélange est un réel antiseptique local qu'ils utilisent dès l'apparition d'un mal dentaire ou gingival... libre à vous de tester !!!




Quand même des nouvelles de vos papoux !
Ne vous en faîtes pas ! Nous n'allons pas nous perdre uniquement au milieu des Ananas et des Terungs pour agrémenter vos petites soirées hivernales !
Voici donc les petites nouvelles du jour :

Les dernières créations / rubrique « art et passion » !
Gwenolé a fabriqué pour la « rumah guru » (maison des professeurs) un joli hamac qu'il a fixé sous les piliers d'entrée de la maison. Ce dernier « jouet » a déjà trouvé bon nombre de testeurs, il tient toujours (!) et offre un accueil chaleureux à tous ceux qui veulent s'y reposer... !
Pendant ce temps, Charlotte s'est faite « Reine de la Récup. » entre des vieux sacs de riz et des bouts de rafia en perdition ; munie de ses précieuses trouvailles et aidée d'Arnolda, elle s'est appliquée à faire un fanion waterproof pour les supporters de l'équipe de sport dont nous sommes les heureux participants ! Le drapeau (un peu rustique il faut le reconnaître mais unique !) a lui aussi eu son succès et surtout, son apparition un peu tardive a permis de redonner courage à l'équipe lors du dernier match de volley, au moment où tout espoir semblait perdu... l'équipe fit alors une très belle remontée mais on ne sut jamais qui fut vainqueur car l'arbitre était... parti !!! (pour sûr, la victoire était dans notre camp !).
La dernière sortie-vacances
Nous avons eu la joie de vivre dernièrement une sortie plage avec nos élèves d'SPIII ; même si le soleil n'était malheureusement pas au rendez-vous, nous avons passé une belle journée de « Valentine day » (très important chez les indonésiens : ce jour n'est pas uniquement la fête des amoureux mais celui de l'Amour partagé avec le prochain ; et nous avons pu voir des échanges de petits cadeaux entre les soeurs et les jeunes (+ voisins) de la paroisse SPIII.
Le dernier essai gustatif
ça y est l'alcool, fabrication locale n'est plus un secret pour nous ! « L'Arak » (qui porte bien son nom !) est la boisson alcoolisée de Papua. Sa couleur est la même que celle d'un Pastis mal dosé mais son goût est proche de celui du Cognac.
Vous pouvez trouver différentes qualités et d'autres noms mais l'origine en est la même : l'Arak est fabriqué à partir de la sève d'un arbre assez particulier, nommé « Enau », dont nous essayerons de vous montrer la photo prochainement.



Voili, voilou, la vie des papous !
Nous ne vous quitterons pas sans souhaiter de joyeux anniversaires à tous les natifs de ces dernières et prochaines semaines ! Tout d'abord à notre petite Charlotte que nous n'oublions pas ainsi qu'à son quasi-jumeau Cyprien : Leur parrain les embrasse tout particulièrement à l'occasion de leur premier anniversaire ! Il essayera d'être un peu moins loin pour les prochains!!!
Et aussi un très bel anniversaire pour la maman de Charlotte 1: les papous sont d'accord pour que cet anniversaire ayant lieu le mercredi des Cendres cette année, soit reporté à l'année prochaine (soit une année de moins à l'Argus !)... si tous les amis papous n'y trouvent pas d'objection, la requette est accordée !!!
Nous vous embrassons tous bien affectueusement !
@ bientôt par mails ou dans la prochaine newsletter qui sera spécialement dédicacée à tous les « enfants » et « petits enfants » des amis papous !!!

Vos papoux

mercredi 4 février 2009







Bien chers tous,
Le temps passe à une vitesse grand « V » et cela fait bientôt presque 3 semaines que nous ne vous avons pas envoyé de newsletter... Alors vite à notre clavier ;

Le retour
Nous avons regagné avec joie nos pénates, heureux de notre petit périple et retrouvé notre petit chez nous sans grand changement : nos affaires avaient juste un peu bougé avec les tremblements de terre successifs qui avaient eu lieu en Papua peu après notre départ. Rien de grave aux alentours, seulement les murs et les sols des bâtiments en ont pris un coup ; le séminaire peut s'estimer heureux parce qu'un peu plus loin des maisons entières se sont effondrées (heureusement sans désastre humain pour ce qui est du district de Sorong...).
A l'école, l'organisation des classes a été quelque peu bousculée car, le système mis en place veut que les élèves soient regroupés selon leurs résultats : en un mot, les forts avec les forts, les moins forts avec les moins forts et... les plus nuls avec les plus nuls ! Imaginez notre tête lorsque nous avons découvert ce procédé, nous qui mettons toute notre énergie à encourager tous les élèves pour leur montrer qu'ils peuvent y arriver...! bon au moins maintenant les choses sont claires : les plus nuls savent qu'ils sont vraiment nuls et qu'ils ne peuvent pas être classés plus bas... c'est sympathique et encourageant n'est ce pas ?! Si toutefois la pédagogie était adaptée par la suite, le sujet pourrait être interessant, mais là, aucune adaptation n'est prévue, du coup ce classement ne permet pas d'améliorer la situation de ceux qui rament...


Les difficultés
Comme dit dans le mail précédent, nous allons vous expliquer ce qui rend notre mission un peu difficile; non pas pour s'apitoyer dessus longuement mais pour profiter de ce début d'année et s'en servir de tremplin (avec le plein d'énergie que nous avons rapporté de nos bienheureuses vacances...)!
Un climat peut être difficile à supporter, des conditions de vie peuvent parfois sembler un peu spartiates et des habitudes locales, alimentaires ou autres, peuvent aussi vous amener à vouloir tout envoyer promener... mais lorsqu'il y a de l'Homme, toute galère peut se trouver réellement transformée par sa seule présence... si toutefois celle-ci travaille au bien être de chacun...
Alors, nous y voilà ! Nos difficultés ne résident aucunement dans l'acclimatation ou l'accommodation aux coutumes locales (même si du riz, encore du riz et toujours du riz, c'est un peu morne à la longue...); Celles-ci, nous nous y sommes faits et même si nous avons toujours 1000 petites bêtes heureuses de partager notre quotidien, nous arrivons à faire avec !
La difficulté majeure réside dans l'éminente rubrique des Relations Humaines !

Nous avons été envoyés en mission à Sorong dans le but officiel d'y enseigner l'anglais à des jeunes, mais bien plus que cela, nous y avons été envoyés avant tout pour y vivre une aventure humaine ;
Or la tâche ne nous est pas rendue facile car qui dit : « relations humaines », dit : « communication » ! (En ayant auparavant, bien évidement balayé toute trace d'éventuel individualisme sous-jacent...) et même : « organisation » (!) si l'on choisit donner un peu plus de saveur à ces relations !
Voilà notre gros gros noeud ! Nous travaillons dans une école où nous ne sommes jamais mis au courant de rien sauf (à la dernière minute) lorsqu'il s'agit de faire des heures supp ou d'aller rendre un service. Nos avis ne sont pas pris en compte ou encore très très peu (peut-être un très très petit changement depuis le travail de nos prédecesseurs, parce que nous avons trouvé des oreilles un peu plus attentives qui ont entendu que nous pouvions avoir des idées interessantes) ; à croire que nous sommes considérés comme de simples pions publicitaires pour l'école : « des profs blancs dans le corps enseignant ce n'est pas donné à toutes les écoles »...
Lorsque nous essayons d'améliorer l'ordinaire, cela plait toujours mais la plupart de nos collègues sont incapables d'entretenir ce qui est changé, voire de respecter le travail effectué ou même d'améliorer à leur tour ce qui peut être amélioré : ils attendent toujours que l'autre fasse pour eux, c'est tellement plus facile ! L'individu passe avant la communauté et c'est là que le bât blesse !
De notre côté, nous n'avons aucune clef en main qui nous permette d'avoir du poids, nous ne pouvons que recommencer 1000 fois la même chose, en se disant qu'un jour peut-être cela portera du fruit...Là, nous découvrons combien l'Individualisme peut être tuant ! Et vous comprenez alors comme la communication peut-être rendue difficile si chacun vit pour soi, d'où aussi, toujours des organisations de dernière minutes...
Heureusement, tous nos bonshommes ne sont pas ainsi mais il est vrai que la mentalité indonésienne ne facilite pas les choses car elle y est pour une bonne part... (c'est ici que nous faisons une grande différence entre les papous et les indonésiens arrivés en pays conquis).

Et demain ?
Nos vacances loin du séminaire, nous ont permis de prendre un peu de recul sur cette situation un peu difficile à vivre tous les jours et de nous tourner vers de nouveaux objectifs.
Bien sûr, nous ne perdons pas courage et nous savons que nous ne sommes que le deuxième maillon de la chaîne des volontaires qui débute ici et que nous espérons longue ! (autant que cela puisse être !)
Les 6 premiers mois nous ont permis de voir tout le potentiel des enfants qui nous sont confiés mais aussi cette nécessité urgente de les ouvrir sur autre chose que la petite vie vécue au séminaire et aussi de ce qu'ils peuvent voir à la télé (ça c'est un référentiel impressionnant pour toutes les générations !) -entre les deux, ils n'ont plus beaucoup à penser par eux-mêmes !- ; ils ont donc beaucoup de potentiel mais préfèrent vivre de manière stéréotypée le déjà-vu... (comme tous les indonésiens ! c'est impressionnant de voir le nombre d'effigies portées, de slogans clamés ou de gestes effectués sans complexe ici alors qu'ils seraient très mal pris en Europe -parce que les gens pensent que cela fait bien... mais ne savent pas !-).
Nous avons vu, grâce aux quelques jours de « présence forcée » (!) au séminaire durant les vacances de Noël, que nous pouvions vivre autrement notre « Aventure Humaine » ;
Alors ça y est, c'est parti ! Nous n'en sommes pas encore à monter des ateliers en tous genres parce qu'il est encore trop tôt pour cela mais nous espérons profiter des derniers mois qu'il nous reste à vivre à leurs côtés pour mettre en place une solide « accroche » (terme B.A.F.A..., on se sert de tout !) entre volontaires et jeunes, de façon à ce que nos successeurs puissent travailler à leur tour dans ce sens... Pour inaugurer les travaux, nous avons choisi de mettre en place le jeu de la Thèque au programme des journées ! Gwenolé a taillé pour cela une belle batte dans un grand morceau de bois, pendant que Charlotte téléchargeait les règles sur internet et trouvait des balles de tennis... Ca y est nous sommes lancés ! Les équipes sont encore assez timides mais nous espérons avoir très bientôt des champions en herbe !
Du côté des cours, nous avons gardé les modifications pédagogiques faites le semestre dernier mais légèrement changé notre façon d'interroger les élèves par écrit, de façon à assurer un suivi sans toutefois passer tout notre temps libre à corriger des copies.
Pour ce qui est de l'ambiance entre professeurs, nous tâchons d'être toujours disponibles et continuons nos efforts pour la vie communautaire du côté de la Pastoran. Par ailleurs, de temps à autres nous organisons des petits apéro ou goûters entre collocs ou invités de passage du côté de la « rumah guru » notre maison; ces petites rencontres sont très agréables pour tout le monde : généralement nous passons de bons moments et nous espérons que ces petits riens arriveront à déteindre peu à peu sur l'ensemble du complexe...
Tout un programme qui nous laissera sans doute approfondir la Patience et la Persévérence... Toujours avec le sourire !

Les petites nouvelles moins rébarbatives... en vrac :
Nous avons eu la visite dimanche dernier de nos élèves d'SPIII (foyer de filles où nous donnons des cours d'Anglais aussi) ! Ce fut une grande première !
Pour dire vrai, à la fin de la dernière leçon, Charlotte s'était amusée à faire une inspection sévère (!) des chambrées, donnant à chacune une note en fonction du rangement, de la décoration... etc, sans oublier bien sûr de s'enquérir du nom et de la santé de chacun des nounours rencontrés...
Pour se faire pardonner d'avoir ainsi usurpé une telle confidentialité, elle invita (petit clin d'oeil éducatif) les élèves à venir faire de même du côté de la « rumah guru »; l'invitation n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd et le dimanche qui suivit, toutes les élèves de classe I se sont empressées de marcher 8 kms sous le soleil de midi (un exploit pour les gens d'ici... les frères ne s'en sont pas encore remis !).
Cela tombait à pic car nous avions tout juste tenté un premier jeu de Thèque avec les garçons, qui restaient assez distants par rapport à cette nouveauté; cela nous permit donc remettre une page de publicité pour notre jeu : les filles jouant sous le regard inquisiteur de ces messieurs, ces derniers voulurent prendre la batte à leur suite...
Bien sûr les élèves d'SPIII ont pu visiter notre chez-nous, elles étaient ravies et sont reparties pour arriver juste à l'heure du dîner dans leur « asrama ».

En parlant de visite, nous avons aussi eu à nouveau, la visite de la main mystérieuse... à peu près à la même heure que la première fois, mais cette fois ci le but était clair : il ne s'agissait pas de chercher un quelconque collier, mais bien de palper de la poitrine blanche... L'homme s'est bien sûr à nouveau enfui en courant, sans laisser de trace. Nous avons alors changé nos meubles de place, de façon à ce que, si l'envie lui reprenait de réapparaître, il n'aie accès qu'aux beaux mollets de Gwenolé ! (quand même, il a de la chance!).

Côté récréation, nous avons eu la joie d'aller nous baigner avec de jeunes lycéens de Sorong, pour fêter le départ de leur ancien curé pour les Philippines ; cela a été l'occasion d'une belle détente, avec des « adik » bien sympathiques et cela nous a aussi permis de tester le nouvel appareil photo waterproof... Nous avons hâte de retourner du côté de Sawandarek pour vous faire partager les merveilles de Raja Empat !


Voilà pour les dernières nouvelles papoues ! Nous ne manquerons pas de vous dire un gros merci pour tous les mails dont nous nous délectons; nous en profitons d'ailleurs pour vous annoncer que nous avons reçu notre premier envoi postal depuis la France ! Une autre grande première ...! Il s'agit d'une lettre en provenance de Marseille ! Apparement partie la dernière (le 8 décembre), elle est arrivée en tête ! Nous ne baissons pas les bras pour le peleton de septembre qui finira bien par arriver un jour -les gens d'ici nous l'ont assuré!- (à moins que ce ne soit pour la plus grande joie de nos successeurs ! Dans ce cas, ils auront beaucoup de chance entre les fromages de chèvre plus que à point et les saucissons tout aussi bien faits !).
Nous profitons de la lancée pour féliciter Hugues et Charlotte de l'arrivée d'Alexandra et du choix du parrain ! Bien sûr nous nous réjouissons à la nouvelle des fiançailles de notre cousine Ghislaine (attention à l'écriture !) et avons hâte de la lire à son tour pour en savoir plus sur le futur beau-cousin !
Nous souhaitons une joyeuse fête et un très bel anniversaire à notre cher frère et beau-frère Gildas ! Sans oublier non plus les bougies de Tanneguy que nous nous faisons la joie de re-souffler à jour ce coup-ci ! Et nous avons aussi une affectueuse pensée pour la maman chérie de Charlotte dont la fête est dans quelques jours !
Nous vous embrassons tous très affectueusement !
Vos papous toujours aussi choux