vendredi 17 octobre 2008

Bien chers tous,
Aujourd'hui est un grand jour : nous sommes ravis d'acceuillir une nouvelle vague de « zamis» dans notre listing papou... Certains n'avaient malheureusement pas pu suivre le début de nos aventures et nous les invitons à se rendre sur notre blog http://leszamispapous.blogspot.com/ .
Le progrès ne s'arrête pas là ! Nous avons enfin trouvé un meilleur moyen pour compresser les photos ; nous pourrons ainsi améliorer l'ordinaire avec les joyeuses couleurs du pays !!!


Bienvenue chez les papous
Pour fêter ce beau jour, nous allons vous entrainer bien loin, au coeur de la civilisation papoue... Eh oui les papoux aussi ont un mode de vie bien à eux transmis de génération en génération et qui subsiste encore dans certaines contrées de l'île à l'état inchangé...
Nous avions expliqué que les papous que nous croisions sur les côtes étaient originaires de l'intérieur des terres... Pendant très longtemps ils vécurent dans des contrées reculées, bâtissant leurs « maisons » au sommet d'arbres gigantesques dont la jungle est si riche ici... Le choix d'un tel emplacement pour leur domicile n'était pas anodin: le balancement des arbres, la fraîcheur du vent qui se glisse entre les feuilles et la vue depuis là haut devaient sans aucun doute être de très bons atouts pour vivre sous un tel climat... mais cette vie dans les airs était avant tout un moyen défensif!...
Se défendre de quoi??? Ici il n'y a pas de fauve (nous expliquerons cela dans une prochaine newsletter)... quel pouvait donc être l'objet de leur peur? Tout simplement celle d'une attaque par un clan voisin! Il y avait une multitude de tribus et leurs langages variaient d'un clan à l'autre: il leur était très difficile de se comprendre, les papous se trouvaient donc obligés de rester constamment sur le qui-vive par peur d'une attaque fortuite...
La « Peur »... voilà la raison pour laquelle les papous ne sont jamais arrivés à faire l'unité de leur grande famille et c'est aussi précisement ce pourquoi il subsiste encore sur cette île 250 dialectes (!) qui font la joie d'un grand nombre d'anthropologues et ethnologues...
Comment remédier à ce problème ancestrale?... eh bien ce sont les missionnaires qui ont apportés la clef de la « Paix »... Vous vous souvenez: la Papouasie avait été occupée partiellement par des colons mais ceux-ci étaient surtout restés sur les côtes; pendant très longtemps personne n'a pénétré le coeur du pays, la flore équatoriale rendant très difficile toute avancée à l'intérieur des terres... Ce sont les missionnaires, les premiers, qui tardivement (cf. newsletter du / / ) ont bravé les dangers de l'inconnu pour aller à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui vivaient loin de tout, habillés de « fibres végétales » et auxquels personne prêtait attention...
Il est très interessant de lire les ouvrages dans lesquels les missionnaires décrivent les longues heures d' « apprivoisement » entre humains et toute la délicatesse que cela demande... pour ceux qui sont allergiques à la lecture, n'hésitez pas à voir le très beau film « The Mission », il est aussi très prenant!!!
Les papous vivent désormais de moins en moins dans les arbres; ceux qui sont restés sur leurs terres, vivent de chasse, pêche et cueillette... he oui, le peuple papou n'est pas un peuple « planteur »; si vous voyez des rizières en terre Papua, ce sont les transmigrants qui y travaillent. Les papous cueillent mais ne plantent pas: ils savent où ils trouvent les bananes ou autres herbes sur leurs terres et cela leur suffit: ils se déplaceront en temps voulu pour faire la cueillette!
Pour ce qui est du monde papou, ce sera tout pour aujourd'hui: nous avons encore beaucoup de choses à vous raconter mais il nous faut davantage de précisions alors tout arrivera en temps et en heure, promis!

L'anniversaire de Mahomet.
Ici en Indonésie, plus grand pays musulman du monde (ne l'oublions pas) l'anniversaire de la naissance du prophète est l'une des grandes fêtes de l'année; une semaine de vacances pour toute l'Indonésie...toute? Enfin presque, un petit village d'irréductibles, quelque part à l'Ouest... de la Papouasie! Nous avons juste eu 2 jours de vacances, en ayant été prévenus la veille... Enfin nous avons eu la chance d'être prévenus tout de même ce qui n'est pas toujours coutume ici même pour les grands évènements... (nous devons toujours tendre l'oreille pour avoir une idée du planning commun parce que personne ne pense à nous prévenir tout simplement... chaque civilisation a ses us et coutumes, n'est ce pas?).


Enfin voilà nous avons pu profiter pleinement de ces jours de repos en allant nous baigner... mais pas n'importe où! Une dame de Sorong nous a invités avec les Romo Yosef et Egis ainsi qu'un autre professeur (mas Kun) à nous joindre à une sortie d'entreprise... C'est comme cela que nous avons eu la joie de nous voir transportés au dessus des eaux bleues de Raja Empat pour arriver sur une petite île (l'île Matan) toute mignonne « presque-faite-rien-que-pour-nous » entourée de superbes coraux... Bien sûr nous y avions emmené masques, palmes et tubas pour la plus grande joie de tous! les palmes de Charlotte ont trouvé plus d'amateurs que celles de Gwenolé qui, pour dire vrai, a de réels pieds de géant dans le monde indonésien!
Nous devons tout de même dire que dans ce lieu paradisiaque nous avons commencé par croiser un nombre incalculable de mini-méduses qui profitaient elles-aussi de cette bonne eau chaude et claire... leurs piqûres ne sont pas du tout agréables du coup tout le monde est sorti de l'eau et nous sommes allés tout simplement de l'autre côté de l'île. La même eau bleue nous attendait mais cette fois-ci sans méduse. Nous avons donc nagé au milieu d'innombrables poissons multicolores, étoiles de mer bleues (plus grandes que 2 mains étendues!), et coraux à multiples formes...
Au milieu des enfants et des mamans, Charlotte est devenue professeur de natation/plongée pour l'occasion et elle reçut en remerciement un joli coquillage choisi tout spécialement!

Les orang gunung
« Orang » en Indonésien signifie « homme » et « gunung » signifie « montagne ». Les « orang gunung » ne sont autres que les hommes de la montagne.
Nous avons eu l'occasion d'en rencontrer quelques uns même s'il s'agissait plutôt de « piemontais ». L'occasion se présentait d'accompagner un prêtre pour des messes de dimanche. Pas besoin de nous le dire deux fois, nous voilà déjà sur la moto pour faire une trentaine de kms à l'intérieur du pays, un peu plus vers les hauteurs... Une belle route de petite montagne s'élance entre les arbres équatoriaux qui couvrent tous les coteaux. Nous prenons un peu d'altitude, l'air y est frais, le chemin est beau et, chose très étrange: tout est propre ici!!! pas de papier sale qui traine, pas d'ordure en tous genres... Nous passons dans une région où nous ne croisons que des papous... leurs maisons sont de petites cabannes de bois construites dans la verdure au bord de la route, quand on les voit, on pense à de petits chalets (en beaucoup, beaucoup plus simple!) tout semble propret et organisé...Une sacrée leçon pour tous ceux qui veulent leur « apprendre plein de choses » mais qui habitent dans des espaces immondes de crasse...
Enfin voilà nous arrivons au lieu dit « Mariat Gunung », nous avons là nos messes dans une toute petite église toute ronde, en compagnie de Papous uniquement; Nous avons été accueillis très simplement et gentilement; on nous a offert des bananes bien sûr! Et nous y avons aussi rencontré un vieux papou qui avait le trou nasal pour faire passer l'os de décoration: un trou béant (environ la taille d'un ongle d'annulaire) à l'extrémité du cartilage de la cloison nasale. Impressionnant! Là on se sentait vraiment très très loin de chez nous!!!

Quand des orang gunung deviennent des orang laut
Nous sommes partis un samedi à la recherche de la mer, du côté de Sorong cette fois-ci. Nous voulions trouver un coin de mer un peu plus libre que toutes les plages officielles, plutôt du côté de l'aéroport.
Après des détours et contours nous arrivons sur un chemin qui se termine par un fossé mais au delà du fossé nous apercevons du bitume. Nous demandons donc notre route, et là les gens nous disent de passer par chez eux pour rejoindre un petit sentier, à moitié innondé, nous nous exécutons donc... (Nous sommes un peu habitués: en voyage de noce au Monténégro, alors que nous demandions notre chemin, notre interlocuteur nous avait fait passer par l'intérieur de sa maison, puis par son jardin mais nous étions alors à pieds....)
Nous continuons notre chemin et arrivons sur une superbe route très large, des pointillés blancs au milieu, pas de trous dans le bitume... un peu trop beau pour être vrai ici! nous apercevons un peu plus loin la tour de contrôle de l'aeroport: et oui nous sommes bien sur la piste d'aviation (la seule)! Nous accélérons, il y a un petit quelque chose de Top Gun dans l'air, c'est grisant!!! Charlotte surveille les avions, et moi je surveille les 3 ou 4 autres motos; il y en a une qui sort, un avion qui quitte sa place de parking...
On quitte la belle voie: un vieux monsieur sur la moto d'à côté nous a fait signe... nous prenons donc le chemin qu'il nous montre, pour arriver dans un petit village entièrement monté sur pilotis en bordure de mer. Notre guide se présente: c'est le pasteur (Baptiste) du « bourg »; un autre homme d'un certain âge arrive, il doit être un peu le chef du coin; tous les deux nous emmènent fièrement visiter le petit village; des enfants nous entourent de tous côtés; ce sont plein de petits visages papous; nous demandons comment cela se fait qu'ils se trouvent ici; ils nous expliquent qu'ils sont arrivés de leur montagne il y a 35 ans; ils ont entièrement construit ce petit coin abrité de la ville par la « barrière » de l'aéroport. Ils vivent des produits de leur pêche mais cela n'est pas suffisant pour faire avancer tous les travaux: seulement une partie du village a de l'électricité grâce à la présence d'un groupe électrogène et les petits ponts entre les maisons sont autant branlants que troués; voir même, ils n'existent plus du coup on passe par des petites « dunes » de boue à marée basse pour continuer son chemin et par bâteau sans doute à marée haute... Les villageois sont sans doute de très bons équilibristes et les enfants savent tous nager très rapidement (cela vaut mieux!). Nous sommes ensuite accueillis dans une de ces maisons car le soleil tape fort, les gens viennent: ce n'est pas souvent qu'il y a de la visite ici, encore moins des européens!
Vous avez compris les « orang laut » ne sont autres que les hommes de la mer!!!


La semaine d'examen
Ca y est l'heure de examens semi-semestriels a sonné à l'école! Les élèves ont eu droit à une grande distribution de stylos pour l'ouverture du bal et nous, nous avons changé de statut le temps de ces quelques jours: nous sommes devenus « surveillants » pour l'occasion... de leur côté, nos élèves sont devenus subitement très studieux, toujours un livre en main aux pauses; personne ne manquait à l'appel le matin: et les infirmières nous ont expliqué que en période d'examens, elles n'auraient personne à l'infirmerie...
C'est beau cette soif de la science!!! enfin passons maintenant à la salle d'examen: les enfants tâchent de se concentrer un moment mais assez rapidement nous voyons s'établir des coins « dortoir » (alors que la feuille est loin d'être remplie), des coins « dessins » (même sur les copies à rendre), des coins « chantonnement » et aussi des coins « détente physique » (il n'est pas rare en cours aussi de voir un élève faire quelques exercices à côté de sa chaise: ici cela ne trouble personne alors qu'en France, tous les élèves auraient les yeux rivés sur l'exécutant et riraient!). Sans parler du stylo ne marche plus: là, on interrompt toute la classe pour demander « qui a un deuxième stylo à prêter?! »... C'est assez cocasse mais cela nous change et c'est beaucoup plus reposant que de donner cours... profitons donc du moment présent!



Voilà pour ce qui est des petites nouvelles; nous voulons souhaiter aujourd'hui un très bon anniversaire à notre Marie-Liesse de la part de sa marraine (nous pensons bien à tous nos filleuls mais spécialement à toi aujourd'hui! Tu vas recevoir des mails de Madagascar et de Thaïlande en plus de la Papouasie: vraiment ce ne sera pas un anniversaire comme les autres celui-là: Il aura toutes les couleurs du beau soleil des tropiques et de l'équateur!... peut-être un jour tu partiras toi aussi à la rencontre d'autres gens, d'autres civilisations pour donner un peu de toi-même: c'est une aventure tellement riche (même si un peu dure parfois) que nous ne pouvons que te la souhaiter! Nous t'embrassons tout particulièrement en ce beau jour ainsi que toute la petite famille!)
Bien sûr nous vous embrassons aussi tous bien affectueusement et vous disons @ bientôt pour de nouvelles aventures!!!!
Vos papous
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vendredi 3 octobre 2008

Bien chers tous,
Un petit tour à Sorong pour mailer quelques nouvelles.. Nous allons commencer à répondre aux questions concernant notre installation ou tout du moins celle du complexe où nous sommes.

Le complexe
La propriété de l'école s'étend sur plusieurs hectares mais tous les bâtiments ne sont pas occupés uniquement par les enfants...
Le père Tromp et son confrère de Hollande occupent avec un frère indonésien, une première maison à l'entrée du complexe; ensuite on traverse un premier groupe de maisons (environs 8) où vivent des soeurs avec des jeunes filles en formation, des employés et leurs familles ainsi qu'un groupe de jeunes hommes en année de propédeutique... Nous arrivons du côté du pôle « professeurs » avec notre bâtiment de chambres et celui des boxes de toilette qui le jouxte. Et nous passons entre la grande salle de sport/théâtre/soirée (maison à elle toute seule) et une maison abritant une cuisine (pour nos collègues) et une grande salle séchoir (car ici il vaut mieux mettre son linge sous abri pour éviter toute pluie impromptue). Le bâtiment suivant est appelé la « Pastoran », c'est la maison des prêtres; c'est ici que nous prenons nos repas. Vous tournez sur la gauche et traversez un grand champs d'herbes plus ou moins marécageux et vous arrivez dans le pôle dortoirs/réfectoires des enfants: vous comptez une dizaine de longs bâtiments tous numérotés. Au départ, l'évêque avait prévu des petites chambrées et puis le corps professoral a vite compris que des dortoirs en enfilade seraient plus pratiques à gérer... Les frères ont leurs chambres dispersées ça et là entre les dortoirs pour assurer une présence.
A côté des réfectoires vous trouvez la cuisine (au feu de bois nous le rappelons!)et une arrivée d'eau avec un énorme système de filtre pour tout le complexe: c'est ici que tout un chacun vient chercher son eau à boire.
La cuisine est toute simple: pas besoin d'évier, ni de plan de travail: tout se fait sur les genoux et les enfants arrivent au réfectoire avec leur assiette qu'ils auront soin de laver (nous l'espérons) avant de la glisser sous leur lit ou près de leur natte en attendant le prochain repas.
Avant de continuer la visite, nous faisons une halte à la chapelle: elle constitue le point de jonction entre la partie vie courante du complexe et la partie « école »; on la reconnaît de loin grâce à son toit bleu; l'intérieur est tout simple: deux statues, un autel, un tabernacle, un ambon et quelques chaises pour les prêtres et servants de messe. Il n'y a pas de banc: des coussins sont distribués aux enfants car la place se fait rare.
Arrive ensuite un grand bâtiment à 2 niveaux (le seul): l'école. C'est un gros carré encore tout neuf, avec cour intérieure. Il abrite toutes les classes en attendant la construction (en cours) d'un deuxième gros cube destiné aux élèves de lycée.

La tenue scolaire
Les enfants tout comme les professeurs sont munis d'uniformes: ici les uniformes changent de couleurs tous les 2 jours de la semaine (aux jours ouvrables!); et leurs couleurs dépendent du niveau scolaire de l'élève.
Pour ce qui est de la tenue des professeurs: lundi et mardi sont en complet beige, mercredi-jeudi en tenue « batik » et vendredi-samedi en complet gris.
Nous avons hérité des tenues « batiks »/pantalon noir de Renaud et Fanny et vous pourrez peut-être nous apercevoir sur Picasa dans nos belles tenues de travail! (ils ont de la chance d'avoir des M.E.P. ajustables!!!).


Le Bananier
Nous aimerions vous parler de cet arbre aux multiples fonctions... le saviez-vous: cet arbre est un véritable outils polyvalent?!
Tout d'abord, il nous fournit, il est vrai, de délicieuses bananes qui font la joie de nos papilles et estomacs; sans compter les nombreuses variétés qui rendent ici toutes les bananes meilleures les unes que les autres!!!
Par ailleurs les fleurs de bananiers se mangent elles aussi!... Un peu comme un artichaut, la fleur de bananier est constituée de feuilles violettes très serrées autour d'un coeur: on fait cuire l'ensemble et on le mange comme un artichaut...
Dans le même temps, les larges feuilles de cet arbre font souvent usage de parapluies mais servent aussi d'assiettes: pas besoin de faire la vaisselle, les assiettes poussent toutes seules!!!
Et nous gardons le « Nec plus Ultra » pour la fin: savez-vous comment on prépare son sandwich de riz ici? On roule de la bouillie de poisson ou de viande dans une pâte de riz très compacte, il en résulte un beau bâton de riz garni que vous roulez à son tour, bien serré, dans une pièce de feuille de bananier... cela ne vous rappelerait-il pas notre Célophane? Sauf que celui-là, il est 100% bio! Vous n'avez plus qu'à ajouter un petit piquot de bambou pour fermer le tout et hop, on est partis! (cf. les photos de « bananes de riz »)


Le Kuskus et les derniers amis
Un soir, des élèves sont entrés à l'heure du dîner dans la Pastoran pour nous montrer le butin de leur chasse... ils avaient capturé un « Kuskus » (on prononce « Couscous »). Petit animal à poil gris, le kuskus vit dans les arbres, il mange de la verdure et aime beaucoup les bananes; il est entre le singe et le koala; ses petites dents sont très acérées et il faut aussi se méfier de ses griffes...
Bref, les élèves étaient très fiers et sur-excités! Mais ce que l'on ne voit guère sur les photos, c'est que l'élève qui portait l'animal, avait les bras complètement lacérés et saignants...
Charlotte était ravie de découvrir un nouvel animal et en signe de bienvenue, voulut lui offrir une banane... Le kuskus mangea gouluement le fruit qui lui était tendu mais l'heure tournait et les enfants devaient aller se coucher; alors Charlotte retira la banane de la bouche du kuskus... ce qu'il ne fallait pas faire! car aussitôt l'animal se jeta sur un doigt de l'élève!!! l'élève hurlait, Charlotte ne savait pas par quel bout prendre la bête, heureusement quelqu'un eut la bonne idée de dire de retendre la banane; ce qui fut aussitôt fait et l'animal lâcha l'élève... Jusque là, Charlotte trouvait les singes très amusants mais le kuskus l'a aussitôt calmée et nous ne rapporterons sans doute pas de mini-singe dans nos bagages (Gwenolé remercie le kuskus d'être passé par là!).
Nous vous parlons du kuskus mais ce serait injuste d'oublier les autres petites bêtes qui « améliorent » notre quotidien! Prenons le boxe de toilette par exemple... dernièrement nous avons eu des problèmes avec la pompe d'alimentation en eau... Aussi, après quelques jours assez sports, la pompe a dû être changée. Et, chose étrange, avec la nouvelle installation, nous avons eu la « joie » de voir arriver de nouveaux « amis »! Dans notre réservoir à eau, nous avons maintenant des petits vers qui arrivent en même temps que l'eau... Au départ nous croyions qu'ils provenaient de mouches ou autres insectes, aussi avons-nous d'abord désinfecté le bac à eau à plusieurs reprises... mais il fallut se rendre à l'évidence: les vers arrivaient avec l'eau... En espérant avoir déjà écoulé une bonne partie du stock de vers, nous avons donc pris le parti de partager notre bassin: les vers peuvent rester à condition d'occuper le bas du bac, pendant que nous, nous nous lavons avec l'eau de surface, en utilisant une gamelle à fond clair pour voir si des occupants n'ont pas passé la frontière tolérée entre le haut et le bas du bac...: nous n'avons aucune envie de voir un asticot se tortiller sur les poils de nos brosses à dents!
Il y a aussi beaucoup de petites bêtes: les Grenouilles grouillent (facile) ainsi que les Cicaks (lire Tchitchak), les « mentes religieuses », libellules, araignées... enfin nous espérons pouvoir vous faire découvrir le tout en photos sur Picasa, mais la mise à jour est longue et laborieuse...


Nos élèves ou « la découverte de la dure réalité »
Après toute une première période de jeux en Anglais, nous avons trouvé que les niveaux étaient très différents au sein d'une même classe; Aussi avons-nous entrepris de voir les choses telles qu'elles sont réellement en optant pour une période de « Test »...
Nous ne sommes qu'au milieu de cette période mais nous pleurons déjà!
Nous avons commencé les tests sur les plus jeunes et c'est désespérant de voir que certains n'ont rien compris (alors qu'ils en sont toujours au même chapitre depuis leur rentrée -en juillet!-)...
La tâche est plus que difficile car beaucoup ne parlent même pas un Indonésien correct...
Que voulez vous que nous fassions? Comment apprendre une troisième langue à partir d'une seconde qui est loin d'être acquise...!
Pour corser le tout, vous prenez par exemple le verbe « être » qui est beaucoup utilisé en Anglais et voulez faire le lien avec l'Indonésien mais ici ce verbe est facultatif (autrement dit: jamais utilisé, certains élèves n'en ont même pas connaissance!!!)... La façon de parler indonésienne est structurée de manière très simple « moi garçon », « lui manger poisson »...
L'école veut suivre le programme scolaire indonésien qui est tout à fait correct mais qui ne reflète en rien le niveau scolaire du pays car, pour assurer une bonne image, tous les examens sont faussés (les professeurs donnent les réponses avant aux élèves)...
Ici le séminaire ne veut pas de cette triche, ce qui est tout à fait à son honneur, et nous devons donc atteindre le niveau demandé sur le plan national alors que nous sommes en Papouasie avec des élèves qui ne parlent pas Indonésien de prime abord... Les langues papoues sont tellement nombreuses qu'il ne doit pas y avoir beaucoup de professeurs Papou/Indonésien et c'est plutôt à chacun de se débrouiller seul pour faire le pas vers l'Indonésien...
Bien sûr ici, le programme n'est malheureusement pas modifié pour acquérir de bonnes bases avant d'embrayer sur le collège-lycée...
Nous allons essayer de trouver une solution... tout en tentant d' « être »... souriants!


Une rencontre bien sympathique
Lors de l'une de nos dernières virées à Sorong, nous avons eu la joie de faire la connaissance d'un couple de jeunes européens: lui s'appelle David, il est de parents écossais, de nom italien, et né à Hong-Kong; elle, elle s'appelle Diana, elle est suisse-allemande, née à Fribourg... Ils vivent à bord d'un bâteau qu'ils se sont fait construire sur l'île de Sulawessi (ce bâteau a la forme des gréements traditionnels de Sulawessi) et travaillent dans le « diving » (plonger) pour les touristes d'Indonésie.
Nous avons pu faire un tour à bord du bâtiment parce que le bâteau nécessitait quelques réparations hors de l'eau et celles-ci se faisaient sur une calle d'un petit port situé à quelques kms du séminaire.
Nous avons donc passé un moment très sympathique et instructif! De plus cela nous a permis de découvrir non seulement le petit port mais aussi un raccourci non-négligeable pour aller jusque là... malheureusement, dans ce coin, les rats et les crocodiles pullulent d'après ce que nous ont dit plusieurs personnes (mais nous n'en avons pas rencontré, il faut dire que le bruit de la moto doit les effrayer un peu...) et nous ne pourrons pas nous baigner dans ces eaux qui ne sont d'ailleurs guère attirantes (elles sont quelque peu saumâtres...).


Voilà pour ce qui est des dernières petites nouvelles;
Nous voulons souhaiter un très bel anniversaire de mariage à nos parents de Douvres: nous remercions le Seigneur pour tout ce qu'Il nous donne de vivre à travers vous et pour toutes les Grâces qu'Il vous a offertes depuis votre mariage; Qu'Il vous comble de ses bénédictions pour toutes les années à venir! Merci de vous dire encore « oui » tous les jours de votre vie!
Et bien sûr nous souhaitons dans le même temps un très joyeux anniversaire à papa (de Charlotte): nous penserons bien à toi le 7!
Nous vous embrassons tous très affectueusement et n'oublions personne! @ bientôt!
Gw&Cha